Dans notre article précédent, nous avons vu que les TMS dans le monde du travail, proviennent notamment de mauvaises postures au cours d’un effort physique important ou d’une posture prolongée, de gestes répétitifs, d’un équilibre instable.

Ces maux étant d’origines multifactorielles, un seul élément de solution ne sera donc pas suffisant, il faut multiplier les actions. 

Les TMS, quel impact pour les entreprises et les salariés ?

Salariés se plaignant de douleurs, absences répétées, perte de productivité… Les troubles musculosquelettiques (TMS) et le mal de dos touchent de nombreuses entreprises de tous secteurs d’activité.

« En France, les TMS représentent 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos représente 20 % des accidents du travail. 

En 2017, leur coût direct pour les entreprises s’est élevé à près de deux milliards d’euros à travers leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP Pour les salariés, près de la moitié des TMS entraînent des séquelles lourdes avec des risques de désinsertion professionnelle. » source Assurance Maladie.

Pour rappel de notre article Entreprise et prévention santé

Le rapport Flajolet d’avril 2008, dans ses annexes, délivre un aperçu des bonnes pratiques en matière de prévention primaire et de promotion de la santé Basé sur des études scientifiques les analyses et rapports montrent l’intérêt d’articuler Santé et Santé au travail.

 Il en résulte pour les entreprises concernées un retour sur investissement (ROI) positif, associé à un gain d’efficacité de ses employées de 20%.

Voici quelques chiffres éloquents ressortant de cette étude : (WCSD Wellness Program)

  • Retour sur investissement : 15,60 $ pour chaque $ investi, via une réduction de 20% de l’absentéisme (2001-2002)
  • Les participants au programme font partie des 25% d’assurés qui coûtent le moins cher en soins (2003)
  • Réduction moyenne de 7$ des remboursements de soin pour les membres participants et moins de demandes en général (entre 2001 et 2004)

Quelle solution ?

La prévention primaire reste ainsi l’action la plus pertinente à mettre en œuvre afin de se prémunir contre ces problématiques dans le cadre personnel et professionnel.

Identifier précisément les causes et y répondre par la mise en place d’actions proactives mais aussi curatives lorsque le trouble est déjà présent ; voilà tout l’enjeu de Naceol et de son outil RAICE : l’indicateur QVCT.

Afin de préconiser des actions et des orientations ‘santé’ pertinentes et performantes l’outil de diagnostic doit s’appuyer sur une base scientifique solide, construit de manière holistique et que les données recueillies fassent l’objet d’une analyse statistique fiable.

Pour notre outil d’analyse, à Nacéol, notre comité scientifique se base sur des références scientifiques et de la littérature pluridisciplinaire. L’ensemble des données fait l’objet d’une analyse factorielle par nos scientifiques méthodologistes et mathématiciens, permettant d’établir des corrélations fiables entre les différents déterminants de la santé.

Les algorithmes à la base de cet outil sont systématiquement vérifiés et améliorés avec chaque nouvel ensemble de données collectées.

Le RAICE l’indicateur QVCT répertorie 8 déterminants clés de la santé. Ensemble et combinés, ils influent sur la qualité de vie et le bien-être au travail. 

Dans la prévention des Troubles Musculosquelettiques, l’outil RAICE fait ressortir parmi les 8 déterminants de la santé et leurs facteurs corrélés en lien :

Rapports à soi :

  • Energie et ancrage psychosensoriel : Sommeil 
  • Activité physique et sportive :  Force musculaire ; Souplesse musculaire
  • Alimentation et Nutrition : Diversité alimentaire ; Hydratation ; Addictions
  • Équilibre émotionnel et mental : Épanouissement personnel ; Efficacité personnelle ; Gestion du stress

Rapports au HOME :

  • Humain :  Se sentir en sécurité ; Intelligence émotionnelle et relations positives aux autres
  • Organisation : Lien d’appartenance ; Acteur de politique sociale de l’organisation
  • Management : Reconnaissance au travail ; Souffrance au travail 
  • Espace de vie et de travail : Perception de son espace de travail – vivre dans des lieux favorisant les conditions de travail et de vie.

En fonction du score obtenue (intensité perçue par l’individu) lors du diagnostic, ces facteurs seront plus ou moins révélés, mis en avant, et à prioriser pour une mise en place d’actions préventives, pertinentes et durables.

C’est issu de ces recommandations que découle notre formation sur la prévention des TMS

Seul l’intrication de ces 8 déterminants corrélés après diagnostic feront de la prévention un outil efficace dans l’anticipation et la prise en charge. Chacun d’entre eux étant nécessaire, mais pas auto-suffisant.