Une nouvelle responsabilité :
L’employeur est face à un nouveau défi réglementaire. Depuis peu le code du travail impose à l’employeur de s’assurer de la santé globale physique et mentale de ses salariés. Autrement dit, le chef d’établissement a, à sa charge, cette responsabilité de conjuguer, d’articuler santé et santé au travail.
Ce qui sous-tend 2 axes de prévention :
- Prendre le salarié en tant qu’individu : c’est prendre en compte le cadre professionnel et sphère privée du salarié
- Faire de ses espaces de travail un lieu commun d’éducation et de formation à la santé.
2 approches distinctes mais associées :
- Coté Santé au travail :
Pour rappel, l’employeur, doit évaluer les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs au travail. Cette évaluation des risques tient compte de l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe. Cette évaluation est basée sur le fondement des 9 principes généraux de prévention (Article L4121-2)
- 1° Eviter les risques ;
- 2° Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
- 3° Combattre les risques à la source ;
- 4° Adapter le travail à l’homme ;
- 5° Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ;
- 6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
- 7° Planifier la prévention ;
- 8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
- 9° Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
- Coté Santé générale :
Aujourd’hui, le code du travail, engage la responsabilité sociale, sociétale de l’entreprise de contribuer au maintien de la santé générale d’un salarié.
Pour l’OMS la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Elle implique la satisfaction de tous les besoins fondamentaux de l’individu. De plus, la santé résulte d’une interaction constante entre l’individu et son environnement. La santé est donc le reflet de la capacité d’agir d’un individu à maintenir un état de bien-être et à le démontrer par un comportement adapté et approprié lors d’interactions avec les autres, sa culture et son environnement.
Pour ce faire l’employeur dispose de 3 dimensions pour évaluer et agir sur la santé générale des salariés. Ces 3 dimensions sont appelées prévention primaire secondaire tertiaire.
- Prévention primaire : Agir en amont, avant l’apparition des troubles, de fragilités, de symptômes et ou de la maladie. C’est réduire les causes et des facteurs de risque. Sont par conséquent pris en compte à ce stade de la prévention les conduites individuelles à risque, comme les risques en termes environnementaux ou sociétaux. Cette forme de prévention utilise l’éducation pour la santé, la promotion de la santé et l’information auprès des salariés.
- Prévention secondaire : Elle a pour but de déceler, à un stade précoce, des déséquilibres qui n’ont pas pu être évitées par la prévention primaire. La prévention secondaire est vu comme un ensemble de mesures destinées à interrompre un processus morbide en cours pour prévenir de futures complications et séquelles, limiter les incapacités et éviter le décès. C’est permettre de réduire la durée et la gravité d’évolution de la maladie. Ainsi, ce stade de la prévention recouvre les actes destinés à agir au tout début de l’apparition du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à son évolution, ou encore pour faire disparaître les facteurs de risque.
- Prévention tertiaire : Elle désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter la survenue les complications et les rechutes des maladies. Par ailleurs, la prévention tertiaire vise la réadaptation du malade, sous la triple dimension du médical, du social et du psychologique.
Enfin, par l’Article L4121-3-1, l’employeur transcrit et met à jour dans le document unique les résultats de ces évaluations. Cela débouche sur un programme annuel de prévention qui fixe une liste détaillée des mesures organisationnelles, matérielles et de formation devant être prises au cours de l’année à venir.
Prévention à la santé, bénéfice ou perte pour l’employeur :
Le rapport Flajolet d’avril 2008, dans ses annexes, délivre un aperçu des bonnes pratiques en matière de prévention primaire et de promotion de la santé au Québec, en Finlande et aux Etats-Unis. Basé sur des études scientifiques les analyses et rapports montrent l’intérêt d’articuler Santé et Santé au travail. Il en résulte pour les entreprises concernées un retour sur investissement (ROI) positif, associé à un gain d’efficacité de ses employées de 20%.
Voici quelques chiffres éloquents ressortant de cette étude : (WCSD Wellness Program)
- Retour sur investissement : 15,60 $ pour chaque $ investi, via une réduction de 20% de l’absentéisme (2001-2002)
- Les participants au programme font partie des 25% d’assurés qui coûtent le moins cher en soins (2003)
- Réduction moyenne de 7$ des remboursements de soin pour les membres participants et moins de demandes en général (entre 2001 et 2004)
La performance dépendra de l’outil d’évaluation :
L’efficacité des résultats dépendra de l’outil d’évaluation choisi. La question est donc de rechercher un diagnostic santé dont les facteurs choisis pourront évaluer et corréler les items répondant à la qualité de vie, le bien-être et les conditions environnementales au travail de l’individu au travail.
Nacéol après 10 années de recherche et de développement, de mesures quantitatives a mis au point RAICE diagnostic QVCT. Un outil scientifique d’aide à la décision en stratégie globale de prévention santé à visée individuelle sociale et organisationnelle. Cette évaluation prend en compte les 8 déterminants clés de performance. Ils vont permettent à l’entreprise d’évaluer à 360° le bien-être et la performance au travers de son capital humain. Il identifie en quelques jours les causes profondes de ces dysfonctionnements. Après analyse factorielle, les préconisations et plan d’actions agissent sur les causes profondes pour préserver les équilibres et prévenir les risques
En résumé un outil, un protocole construit pour servir de
- Tremplin à tout développement personnel
- Fondation à toute intelligence collective
- Levier à toute évolution structurelle d’une organisation
LIEN RAPPORT FLAJOLET :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Flajolet.pdf