Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique
« Les analyses et propos présentés dans cet articles n’engagent que son auteur. »
VEILLE : SANTÉ – ENVIRONNEMENT
DOMAINE : HUMAIN – SOCIÉTÉ – ENVIRONNEMENT
MOTS CLÉS : ACTIVITÉ PHYSIQUE – SEDENTARITÉ
RÉSUMÉ OU EXTRAIT DE L’ARTICLE :
95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis. Ces risques sont majorés lorsque le manque d’activité physique et l’excès de sédentarité sont cumulés. Certaines populations sont plus exposées. Promouvoir des modes de vie favorables à la pratique d’activités physiques et à la lutte contre la sédentarité doit constituer une priorité des pouvoirs publics selon l’Anses.
Aujourd’hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice.
En effet, l’Anses avait identifié le besoin de cumuler différents types et niveaux d’activité pour être en bonne santé :
- Pratiquer 30 minutes, 5 fois par semaine, une activité cardiorespiratoire comme monter les escaliers ou faire du vélo, courir, marcher à bonne allure …
- Effectuer du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine comme, porter une charge lourde, jouer au tennis, faire de la natation ou de l’aérobic …
- Réaliser des exercices d’assouplissement comme de la gymnastique, de la danse ou encore du yoga, 2 à 3 fois par semaine.
Nos travaux révèlent que les femmes sont plus exposées à un manque d’activité physique. En effet, 70 % d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes.
Concernant la sédentarité, passer plus de 8 heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé. Les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés.
En France, plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante. Ces personnes présentent ainsi des taux de mortalité et de morbidité plus élevés. « Par exemple, ils sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Ils sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité. D’une façon générale, les risques associés à l’inactivité et à la sédentarité sont majorés lorsqu’ils sont cumulés » explique le Pr Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.
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