Fromages au lait cru : quels risques pour la santé et comment mieux les prévenir ?

par | 12 Avr 2022 | VEILLE QVCT | 0 commentaires

« Les analyses et propos présentés dans cet articles n’engagent que son auteur. »

VEILLE : SANTÉ – BIEN-ÊTRE – QUALITÉ DE VIE – ENVIRONNEMENT

DOMAINE : HUMAIN – ORGANISATION – SOCIÉTÉ

MOTS CLÉS : FROMAGE – LAIT CRU – RISQUES

DATE : 8 avril 2022

AUTEUR(S) : ANSES

LIEN : ANSES

RÉSUMÉ OU EXTRAIT DE L’ARTICLE :

De nombreuses bactéries peuvent se retrouver dans les fromages au lait cru et d’autres produits laitiers au lait cru que nous consommons. Ces derniers sont ainsi parfois impliqués dans l’apparition d’intoxications alimentaires et font alors l’objet de procédures de retrait-rappel. Afin d’améliorer encore la maîtrise de ces risques, l’Anses a identifié les types de fromages au lait cru sur lesquels les efforts doivent porter en priorité.

L’Anses a été saisie par la Direction générale de l’alimentation pour identifier et hiérarchiser les principaux dangers bactériens en lien avec les différents types de fromages au lait cru et d’autres produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Il s’agissait également de faire un bilan des principales sources de contamination et des moyens mis en œuvre pour maitriser le risque associé.

Les principaux dangers microbiologiques dans les fromages au lait cru et les produits laitiers :

En France au cours de la dernière décennie, 34%, 37% et 60% des épidémies, respectivement de salmonellose, de listériose et d’infections à E. coli entérohémorragiques (EHEC), sont liés à la consommation de fromages au lait cru.

Si certaines bactéries peuvent provoquer des symptômes de type gastroentérite (Salmonella spp. ou Staphyloccus aureus), d’autres peuvent avoir des conséquences bien plus graves comme des insuffisances rénales (EHEC), voire même des décès (L.  monocytogenes, EHEC).

Les principales sources de ces dangers sont les fromages à pâtes molles à croûte fleurie (comme le camembert, le brie ou le crottin) et les fromages à pâtes pressées non cuites à affinage court (comme le morbier, le reblochon, le saint-nectaire).

Viennent ensuite les fromages à pâtes molles et à croûte lavée, comme le munster ou le maroilles.

Poursuivre les efforts engagés en matière de prévention des risques microbiologiques, de l’élevage jusqu’au consommateur :

Les moyens mis en œuvre pour maîtriser les risques microbiologiques dans les principales filières laitières (bovins, ovins, caprins), depuis le stade de l’élevage jusqu’au stade de la consommation, ont été étudiés par l’Agence. Elle en conclut que :

  • Au niveau de l’élevage, les bonnes pratiques d’élevage et d’hygiène sont bien connues dans les filières. Les efforts déjà bien engagés en matière d’hygiène de la traite et de gestion des mammites doivent être poursuivis ;
  • Au stade la production, les niveaux de maîtrise de risque sont également très élevés, l’Agence recommande de continuer à appliquer les bonnes pratiques d’hygiène et à réaliser des autocontrôles pour anticiper au mieux tout risque d’épidémie ;
  • Au niveau du consommateur et pour éviter une maladie infectieuse d’origine alimentaire, il est essentiel de respecter les indications figurant sur l’emballage ou données par le commerçant concernant la température de conservation du fromage au réfrigérateur ainsi que les dates limite de consommation. Enfin, l’Anses rappelle aux femmes enceintes, aux personnes immunodéprimées, aux personnes de plus de 65 ans et aux jeunes enfants, ses recommandations visant à éviter de consommer les fromages au lait cru à l’exception des fromages à pâte pressée cuite comme le gruyère ou le comté. 

« Nous observons depuis plusieurs années une forte implication des différentes filières de fromages au lait cru en matière de prévention des risques microbiologiques. Grâce aux actions mises en place, les niveaux d’hygiène et de maîtrise des risques sont désormais très élevés au sein des élevages. Les autocontrôles mis en place au stade de la transformation permettent d’identifier un grand nombre de lots problématiques. Il persiste cependant un risque résiduel et il est important d’identifier de nouveaux leviers pour optimiser les mesures de maîtrise actuelles. Par exemple, cela peut passer par une meilleure investigation épidémiologique, une identification précoce de mauvaises pratiques d’hygiène ou davantage de communication auprès des consommateurs » précise Laurent Guillier, coordinateur de l’expertise à l’Anses.

Une nouvelle expertise à venir :

Ce travail de hiérarchisation des fromages au lait cru constitue une première étape de réponse à la saisine. Les travaux d’expertise se poursuivent pour évaluer l’efficacité des différentes mesures sanitaire comme le tri du lait au niveau des élevages ou les autocontrôles au stade de la production. Il s’agira ensuite de dégager les axes prioritaires en vue de poursuivre la réduction des risques microbiologiques.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suivez-nous

Article récent

Renforcer le sentiment d’appartenance en entreprise

Renforcer le sentiment d’appartenance en entreprise est crucial pour favoriser la motivation, la satisfaction et la productivité des employés. Voici quelques stratégies que les entreprises peuvent mettre en œuvre pour renforcer ce sentiment d’appartenance :

L’importance d’une bonne communication interne dans la santé des salariés

La santé des salariés est un aspect crucial de la gestion des ressources humaines au sein d’une entreprise. Une communication interne efficace joue un rôle important dans la promotion de la santé des salariés. Voici quelques points à considérer en lien avec la santé des salariés et la communication interne :

Une bonne capacité respiratoire est essentielle pour la santé physique, mentale et sociale

Une bonne capacité respiratoire est essentielle pour la santé physique, mentale et sociale. Voici quelques-uns des bienfaits associés à une respiration efficace :

RSE et cohésion d’équipe en entreprise

La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et la cohésion d’équipe sont deux concepts qui, bien que distincts, peuvent être interconnectés et se renforcer mutuellement au sein d’une organisation. La RSE englobe les pratiques commerciales éthiques et durables qui prennent en compte l’impact social et environnemental des activités d’une entreprise. La cohésion d’équipe, quant à elle, se réfère à la force et à l’harmonie au sein d’un groupe de collaborateurs.

Alimentation et santé mentale

L’alimentation joue un rôle crucial dans la santé mentale. Les choix alimentaires peuvent influencer directement le fonctionnement du cerveau et avoir un impact sur des aspects tels que l’humeur, la concentration, le niveau d’énergie et même le risque de développer des troubles mentaux. Voici quelques points à considérer sur la relation entre l’alimentation et la santé mentale :

Salariés et mal être au travail

Les salariés peuvent éprouver un mal-être au travail pour diverses raisons, et ces sentiments peuvent avoir des conséquences néfastes sur leur bien-être général, leur productivité et même leur santé mentale. Voici quelques facteurs qui peuvent contribuer au mal-être des salariés :

Quel lien entre performance et RSE

La performance d’une entreprise ne se mesure pas seulement à ses résultats financiers, mais aussi à sa responsabilité sociale. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) englobe les actions qu’une entreprise prend pour contribuer au bien-être de la société, que ce soit sur le plan environnemental, social ou éthique.

Vélo et travail

Faire du vélo pour se rendre au travail présente de nombreux avantages, tant sur le plan financier que sur le plan environnemental et de la santé. C’est une option de transport efficace et durable qui peut améliorer votre qualité de vie tout en contribuant à la protection de la planète.

L’impact des besoins vitaux et sociaux sur le management

Les besoins vitaux et sociaux ont un impact significatif sur la gestion des personnes au sein d’une organisation. Les gestionnaires, les dirigeants et les responsables des ressources humaines doivent tenir compte de ces besoins pour créer un environnement de travail positif, favoriser la motivation des employés et renforcer les relations professionnelles. Voici comment ces besoins influencent le management :

Expérience, connaissance et savoir

L’expérience est à la base de la connaissance, la connaissance englobe une gamme plus large d’informations et de compétences, et les savoirs sont des éléments spécifiques de la connaissance. Ces concepts sont interdépendants et contribuent à la forger la compréhension d’une personne et à sa capacité à interagir avec le monde qui l’entoure.