Le mirage du leadership à l’épreuve des neurosciences

par | 8 Avr 2022 | MÉDIA | 0 commentaires

« Les analyses et propos présentés dans cet articles n’engagent que son auteur. »

MEDIA : LIVRE

DOMAINE : HUMAIN – MANAGEMENT – ORGANISATION 

MOTS CLÉS : LEADERSHIP – MANAGEMENT POSITIF – NEUROSCIENCE – BIAIS COGNITIFS – INTELLIGENCE COLLECTIVE

DATE : 04 avril 2022

AUTEUR(S) : JAMES TEBOUL & PHILIPPE DAMIER

LIEN

RÉSUMÉ OU EXTRAIT DE L’ARTICLE :

Article rédigé par Frédérique Letourneux – Docteur en sociologie

 Faire en sorte que des individus coopèrent librement en vue d’atteindre un but commun : tel est l’idéal d’un leadership efficace au sein de toute organisation. En la matière, les techniques ont bien évolué tout au long du 20e siècle : taylorisme, toyotisme, modèle apprenant, les modèles et les théories ne manquent pas. C’est sur leur histoire que reviennent ici les deux auteurs, mais pour les confronter aux acquis des neurosciences. Ils soulignent ainsi que l’efficacité de ces modèles a priori rationnels est en réalité douteuse si on prend en compte les dispositions et les biais cognitifs du cerveau humain.

En l’occurrence, ils identifient « sept biais capitaux » qui, selon eux, sont à l’origine de nos comportements automatiques, en deçà même de la conscience que nous pouvons en avoir :

  • Le biais d’insécurité,
  • Le biais d’immédiateté,
  • Le biais d’égocentrisme,
  • Le biais hiérarchique,
  • Le biais du moindre effort,
  • Le biais de confirmation,
  • Le biais de conformisme.

Autant de travers, donc, qui détournent les individus de l’action rationnelle et qui, faute d’être pris en compte, conduisent les tentatives de leadership dans l’impasse.

Cependant, dans une dernière partie, James Teboul, consultant d’entreprises, et Philippe Damier, professeur en neurologie, invitent « à ne pas se résigner ». Ils mettent alors en avant des exemples qui leur semblent prouver qu’une autre manière de prendre en compte les émotions et les biais cognitifs est possible. Ils prennent l’exemple de l’expérience de Netflix, qui gère ses collaborateurs comme « une équipe de foot » et qui met en œuvre de « petites équipes intégrées avec des talents recrutés pour leurs compétences ». L’ouvrage propose ainsi une série de mises en pratique concrètes comme autant de pistes possibles à la portée des managers d’aujourd’hui. Plus globalement, ils plaident surtout pour que les formations en management donnent à l’avenir davantage de place aux acquis de la neuropsychologie expérimentale.

COMPLEMENT D’INFORMATION :

Frédérique Letourneux – Docteur en sociologie

 Thèmes de recherche :

  • Travail, organisation, travail indépendant,
  • Groupes professionnels, identité au travail,
  • Genre,
  • Famille, articulation.

Lien : https://asmn.univ-nantes.fr/index.php?id=663

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