Même s’ils sont souvent utilisés pour procurer une forme de bien-être, de lien social, de liberté ou encore du plaisir, la surexposition aux écrans peut engendre de nombreux troubles sur la santé des personnes.

Impact sur le plan, psychologique et social en cas de dépendance :

Même si les écrans permettent de garder le lien à travers le monde via notamment l’emploie des réseaux sociaux, l’utilisation en excès peut générer un éloignement physique : les personnes hyperconnectés ont tendance à se replier sur eux-mêmes, à ne plus entretenir de relations avec leurs proches et ainsi se couper du réel pour se réfugier dans le monde virtuel.

Les écrans deviennent fondamentaux dans leur vie au détriment de tout le reste.

La désocialisation devient le premier risque lié à un usage excessif des écrans contribuant à augmenter les risques dépressifs et compromettant à tout épanouissement social, scolaire ou professionnel.

Les écrans peuvent également avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale surtout lorsqu’un niveau de « consommation acceptable » est dépassé.

Une spirale négative peut s’installer, une dépendance s’installer :

  • Une surconsommation peut générer de la culpabilité. A l’inverse, un éloignement des écrans peut entrainer chez la personne accro aux écrans un manque, de l’anxiété, de la tristesse, un sentiment de vide. Pour remédier à ce sentiment de mal être, il est alors obligé de se reconnecter aux écrans, entrant ainsi dans un cercle vicieux ou le manque génère un malaise qui est compensé par une nouvelle surconsommation.

Un excès d’exposition aux écrans aurait également un impact sur l’humeur, le stress, et l’hyperactivité.
Il est important de comprendre si ce sont les écrans qui génèrent ce type de troubles ou si ces troubles sont déjà présents, provoquant le besoin incontrôlable de se connecter.

Des effets négatifs sur la santé en cas d’exposition prolongée :

L’usage excessif des écrans génèrent aussi des troubles sur différents aspects de la santé :

  • Apparition de TMS ;

La mauvaise posture prolongée pouvant être sources de douleurs lombaires, cervicales, scapulaires, des poignets et des mains. Il est estimé que 5% des TMS sont dus au travail sur écran.

  • Déséquilibre alimentaire ;

Favorisant les problèmes de surpoids, d’obésité et troubles cardio-vasculaires.

  • Manque d’activité physique
  • Augmentation de la sédentarité ;

Il est établi que la sédentarité nuit à l’espérance de vie, faisant partis des 10 facteurs de risques de mortalité dans le monde.

  • Fatigue visuelle et maux de tête
  • Troubles du sommeil ;

La lumière bleues émise par les écrans bloque la production de mélatonine.

Les activités nocturnes entament sur le temps de sommeil, pouvant dérégler le rythme biologique des individus.

L’impact sur le cerveau :

De plus en plus d’études montrent que la pratique des écrans pourrait modifier le fonctionnement de notre cerveau. 

Cependant pour le Professeur Pierre-Marie LLEDO, directeur du département des Neurosciences à l’institut Pasteur, ces modifications ne sont pas obligatoirement néfastes.

Néanmoins, il est important d’en avoir une pratique raisonnée car tout usage excessif peut provoquer trois types de risques pour le cerveau, comme le souligne également le Pr. LLEDO.

  • Le cerveau de l’enfant ;

Il existe des périodes « critiques » durant le développement du cerveau pendant laquelle le câblage nerveux se forme afin que le cerveau puisse acquérir les éléments indispensables à son fonctionnement puis à sa structure finale. A cette étape du développement cérébral, l’expérience sensorielle est primordiale. Si pendant ces périodes, le cerveau n’est pas stimulé, il sera difficile de combler ce manque plus tard.

  • Le cerveau de l’adulte ;

Le danger principal associé à une surconsommation d’écrans chez l’adulte est celui de « l’attention multitâche », empêchant la focalisation sur un domaine particulier et entrainant des troubles de l’humeur.

Lors de forte consommation d’écrans, le cerveau est davantage stimulé par l’environnement entrainant une moins bonne écoute de soi-même.

  • Le cerveau social ;

L’isolement social constitue le danger principal.

Source et complément d’information :

https://www.inrs.fr/risques/travail-ecran/prevention-risques.html