Cette étude, menée par des experts chinois de la Sichuan University, met en avant le fait que limiter la consommation à 6 cuillères à café par jour, pourrait améliorer considérablement la santé des individus, en mettant en évidence une association statistiquement significative entre l’apparition de maladies chroniques (diabète, troubles cardio-métaboliques, dépression, obésité) et la consommation excessive de sucre.

Ces données, publiées dans le British Medical Journal s’ajoutent aux recommandations de l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS) sur la réduction de la consommation de sucre (libre comme ajouté).

 

L’OMS suggère de réduire la consommation de sucre à moins de 10% des apports énergétiques quotidiens : en respectant ces recommandations la consommation de sucre peut faire partie d’un régime varié et équilibré sans engendrer d’effets délétères sur l’organisme dans la durée.

La limitation des boissons sucrées à une seule consommation hebdomadaire est un bon moyen d’y parvenir car l’OMS estime que les boissons sucrées représentent jusqu’à 50 % des apports chez les consommateurs excessifs.

 

 

Cette revue globale de la littérature a pris en compte, les biais possibles, la qualité des preuves et la validité de toutes les études disponibles sur la relation entre le sucre alimentaire et la santé.

Cette étude a reconcentré 73 méta-analyses portant elles-mêmes sur 8.601 articles de santé chez les adultes et les enfants.

 

 

L’analyse dans son intégralité met en avant une association statistiquement significative entre consommation de sucres et apparition de :

  • 18 troubles métaboliques ou endocriniens dont l’obésité, le diabète et la goutte
  • 7 cancers, dont celui du sein, du pancréas et de la prostate
  • Carie dentaire, asthme, dépression et risque de décès prématuré
  • Troubles cardiovasculaires, comprenant l’hypertension artérielle (HTA), les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les crises cardiaques
  • Prise de poids
  • Accumulation de graisse musculaire et hépatique 
  • Cancer du pancréas (augmentation de 22% du risque pour une augmentation de 25 g/jour de l’apport en fructose)
  • Déséquilibre acido-basique de l’organisme favorisant l’apparition de Troubles Musculo Squelettiques (TMS) et de Risques Psycho Sociaux (RPS)
  • Aucune preuve fiable ne suggère d’associations bénéfiques entre la consommation de sucre alimentaire et des résultats de santé positifs

 

Combinée aux recommandations de l’OMS et d’autres grands organismes sanitaires, cette « méga-analyse » engage à réduire la consommation de sucres ajoutés et libres à moins de 25 g/jour (environ six cuillères à café) et de limiter la consommation de boissons sucrées à moins d’une portion par semaine (20 à 35,5 cl/semaine).

 

Ces experts concluent qu’il convient donc de mettre en œuvre une combinaison de mesures éducatives et de politiques de santé publique internationales de toute urgence.

Source : https://www.bmj.com/content/381/bmj-2022-071609