Un meilleur niveau d’éducation, associée à une exposition plus légère au stress, receuilli par auto évaluation lors d’un questionnaire, apparaissent comme les 2 facteurs clés de la résilience mentale. Également, une bonne santé et du soutien social contribuent à cette résilience, surtout à des âges plus avancés.

C’est dans le « Journals of Gerontology Series B » que l’équipe de l’Ohio State University présente une association supplémentaire : traverser un nombre élevé d’expériences difficiles dans la vie est associé à une résilience très élevée.

Il est tout de même mis en avant par cette équipe de chercheur que les études et le fait d’avoir fait au moins 4 années d’études supérieures et de faire face à à de plus faibles niveaux de stress sont les 2 facteurs qui ressortent le plus fortement liés à la résilience psychologique.

Cette étude analyse les données de la Women’s Health Initiative afin d’identifier les facteurs associés à cette résilience plus élevée recueillies par auto-évaluation. Il est question ici de la capacité à affronter les difficultés et à rebondir après les revers de la vie.

Au total, cette cohorte porte sur les données de près de 30 000 femmes âgées de 84 ans en moyenne. C’est en fonction du niveau d’accord ou de désaccord des participants, que la résilience a été mesurée avec ces 3 affirmations : « J’ai des difficultés à surmonter des événements stressants »« J’ai tendance à rebondir rapidement après des moments difficiles » et « Cela ne me prend pas longtemps pour me remettre d’un événement stressant » 

Il ressort de ces résultats :

  • Le score de résilience moyen global est de 3,96 sur 5. D’autres associations entre le niveau de résilience et différentes variables ont été trouvées
  • Deux facteurs, études et faibles niveaux de stress actuels sont déterminants quels que soient le niveau socio-économique et l’origine ethnique 
  • Une mise en avant de l’importance du soutien social
  • L’importance d’une bonne santé
  • Un faible risque de dépression, est également un facteur de résilience significatif.
  • Enfin, une caractéristique sans corrélation apparaît, comme le fait d’avoir vécu des événements douloureux et difficiles dans la vie (des décès d’êtres chers, des accidents, des catastrophes majeurs, des violences physiques et verbales ou la perte d’emplois) montre des individus dans l’ensemble une capacité de résilience élevée.

« Le temps guérit toutes les blessures ? »

Ces conclusions, selon cette étude de l’Ohio State University, peuvent inspirer les soignants afin d’améliorer la qualité de vie de leurs patientes plus âgées, en dépistant la dépression, la solitude ou l’isolement, souligne le Dr Jessica Krok-Schoen, l’autrice principale, professeure de sciences de la santé à la School of Health and Rehabilitation Sciences de l’Ohio State University.

« Les gens vivent plus longtemps, c’est formidable, mais comment vont-ils ? »

L’autrice rappelle, avec le vieillissement des populations, l’importance de mettre en œuvre des interventions de prévention qui permettent de connecter et soutenir les personnes âgées. Construire le bien-vivre actuel afin de préparer le bien-vieillir.

Cependant la relation exacte entre ces différents facteurs et la résilience dans cette étude doit encore être précisée : ces femmes se sentent-elles moins stressées, accablées par la vie ou déprimées en fonction de leur résilience, ou bien est-ce la diminution de douleurs physiques, du stress ou de dépression qui contribue à renforcer le sentiment de résilience ?

Nous sommes en droit de nous questionner sur la cause et la conséquence.

« Au fur et à mesure que nous vieillissons, toutes ces difficultés s’accumulent, mais en même temps, la richesse de l’expérience progresse ».

Source : https://academic.oup.com/psychsocgerontology/advance-article-abstract/doi/10.1093/geronb/gbad048/7080476?redirectedFrom=fulltext&login=false