Depuis les années 2000, le comportement des Français face au travail a évolué de manière significative, sous l’influence de plusieurs facteurs comme la mondialisation, la révolution numérique, les crises économiques, et plus récemment, la pandémie de COVID-19. Voici un aperçu des principales tendances qui ont marqué cette période :

  1. Fragmentation des parcours professionnels

Dans les années 2000, on observe une transformation du modèle traditionnel de carrière à vie, au sein d’une même entreprise, vers des parcours professionnels plus fragmentés et diversifiés. Plusieurs changements clés ont façonné cette évolution :

  • Multiplication des changements d’emplois : Contrairement aux générations précédentes, qui restaient souvent dans la même entreprise pendant toute leur carrière, les travailleurs des années 2000 ont adopté une attitude plus mobile, changeant d’entreprise ou de secteur plus fréquemment.
  • Reconversion professionnelle : Le changement d’orientation professionnelle est devenu plus courant. De nombreux travailleurs choisissent de se former à de nouvelles compétences ou se réorientent vers des métiers plus en phase avec leurs aspirations personnelles et les tendances du marché.
  1. Flexibilité et montée du télétravail

Avec la montée des technologies numériques et de l’Internet, le télétravail a commencé à s’installer progressivement dans les entreprises à partir des années 2000, avant de connaître une forte accélération dans les années 2010.

  • Recherche de flexibilité : Les travailleurs français ont commencé à demander plus de flexibilité dans leurs horaires et leur lieu de travail, ce qui a transformé la relation avec l’entreprise. L’idée de concilier vie professionnelle et vie personnelle est devenue une priorité.
  • Généralisation du télétravail : La pandémie de COVID-19 a marqué un tournant radical en 2020, avec une explosion du télétravail massif. De nombreuses entreprises ont adopté des modèles hybrides, mélangeant travail à domicile et en présentiel. Ce changement a modifié les attentes des salariés, qui recherchent désormais davantage de flexibilité et de contrôle sur leur emploi du temps.
  1. Quête de sens et équilibre vie professionnelle-vie personnelle

Depuis les années 2000, les priorités des travailleurs français ont évolué, avec une montée de la recherche de sens dans le travail et un désir plus marqué pour un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

  • Quête de sens : De plus en plus de salariés veulent que leur travail ait un impact positif sur la société ou l’environnement. Ils privilégient les entreprises qui partagent leurs valeurs, comme celles engagées dans des actions pour le développement durable, la responsabilité sociale ou des causes éthiques.
  • Bien-être au travail : L’accent mis sur la qualité de vie au travail et la réduction du stress a augmenté. Des phénomènes comme le burn-out ou la dépression liée au travail sont devenus plus visibles, entraînant une pression accrue sur les employeurs pour améliorer les conditions de travail.
  1. Montée des emplois précaires et de l’auto-entrepreneuriat

Les années 2000 ont vu une augmentation des formes d’emploi plus précaires ainsi que des nouveaux modes de travail, notamment l’auto-entrepreneuriat et le freelancing.

  • Emploi précaire : Avec l’augmentation du chômage dans les années 2000 et les transformations du marché du travail, on a assisté à une montée des emplois temporaires, à temps partiel ou sur des contrats à durée déterminée (CDD). Cela a conduit à une plus grande insécurité pour une partie des travailleurs, en particulier les jeunes générations.
  • Auto-entrepreneuriat : En réponse à cette précarité et à la quête d’autonomie, le régime de l’auto-entrepreneur, introduit en 2009, a connu un succès croissant. Il a offert une plus grande flexibilité aux individus, leur permettant de travailler de manière indépendante tout en simplifiant les démarches administratives et fiscales. Le freelancing a également gagné en popularité, en particulier dans les secteurs créatifs et numériques.
  1. Montée en puissance du numérique et nouvelles compétences

Avec l’explosion des technologies numériques, la nature du travail a été transformée, et cela a profondément modifié les attentes et comportements des travailleurs.

  • Compétences numériques : La maîtrise des technologies de l’information et de la communication est devenue une compétence essentielle pour une large majorité de métiers. La digitalisation des processus a bouleversé l’organisation du travail dans de nombreux secteurs, du commerce à l’industrie.
  • Automatisation et intelligence artificielle : Le développement des outils d’automatisation, ainsi que l’émergence de l’intelligence artificielle, ont soulevé des questions quant à la disparition de certains métiers et à la nécessité pour les travailleurs de se former continuellement pour rester employables.
  1. Impact de la pandémie de COVID-19 (2020)

La crise sanitaire mondiale a radicalement accéléré certaines tendances du marché du travail, déjà amorcées dans les années 2000-2010, tout en en introduisant de nouvelles.

  • Télétravail généralisé : En 2020, le télétravail est devenu une norme pour de nombreuses entreprises. Cela a modifié les comportements des travailleurs, qui cherchent désormais à éviter des déplacements quotidiens et à organiser leur temps de manière plus autonome.
  • Réévaluation des priorités : La pandémie a conduit de nombreux travailleurs à réévaluer leurs priorités, mettant en lumière des aspirations à un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle, ainsi que la recherche de métiers plus significatifs.
  • La « Grande Démission » : Inspirée des tendances observées aux États-Unis, une grande vague de démissions a eu lieu après la crise, reflétant un désengagement croissant de certains travailleurs vis-à-vis des environnements de travail traditionnels. Les salariés recherchent davantage de souplesse, de sens, ou choisissent de se réorienter vers des activités plus alignées avec leurs valeurs personnelles.
  1. Enjeux écologiques et travail durable

Depuis les années 2010, et plus encore après 2020, les préoccupations liées à l’écologie et au développement durable ont pris une place croissante dans la manière dont les Français perçoivent le travail.

  • Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : Les travailleurs accordent de plus en plus d’importance aux politiques de responsabilité sociétale des entreprises, exigeant de leurs employeurs un engagement réel en faveur de l’environnement et des causes sociales.
  • Emplois verts : Le développement d’emplois liés à la transition écologique, comme les énergies renouvelables ou l’économie circulaire, reflète l’évolution des comportements humains face au travail dans un contexte de conscience environnementale croissante.

Naceol :

RAICE, l’indicateur clé de performance santé globale est un d’aide à la décision en stratégie de Qualité de Vie et Conditions de Travail (QVCT) à visée individuelle, sociale et organisationnelle. Il permet de mesurer l’état de santé globale sur les 8 déterminants personnels, sociaux, économiques, environnementaux d’une population ciblée. De présenter au comité de direction et parties prenantes, sous la forme d’un rapport de durabilité :
. Un état présent « le Bien-Vivre » représenté par RAICE l’indicateur clé de performance santé globale
. Un état prédictif « le Bien-Vieillir » représenté par un indice de confiance dit de robustesse.
De fournir des axes d’amélioration permettant aux entreprises de passer d’une approche réactive à une approche proactive, d’anticiper les problèmes de santé et de bien-être, de prévenir les risques, d’améliorer la satisfaction des employés et de réduire les coûts liés aux arrêts de travail et au turnover. De plus, ils permettent de définir des trajectoires garantissant la conformité avec les exigences sociales de la CSRD tout en renforçant la responsabilité sociale de l’entreprise, sa productivité et son attractivité sur le marché du travail.