L’approche holistique de la santé, combinée à la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), permet aux entreprises de repenser leur modèle économique en prenant en compte les évolutions sociétales, le contexte climatique et les enjeux économiques. Voici comment une telle approche peut être pertinente, mesurable et quantifiable pour transformer la stratégie de durabilité de l’entreprise.

  1. Pertinence d’une approche holistique de la santé pour repenser le modèle économique

L’approche holistique en santé considère les dimensions physiques, mentales, sociales, environnementalesdu bien-être des employés et de l’organisation. Cette approche est particulièrement pertinente car elle permet d’aligner les besoins humains avec les défis économiques, sociaux et climatiques auxquels l’entreprise est confrontée.

  1. Intégration des enjeux climatiques et de santé
  • Impacts des changements climatiques sur la santé : Les changements climatiques affectent directement et indirectement la santé des populations (canicules, pollution atmosphérique, maladies respiratoires, stress lié aux catastrophes naturelles). Intégrer ces facteurs dans une approche holistique permet de repenser les politiques d’adaptation de l’entreprise, en minimisant ses impacts négatifs sur la santé et en favorisant un modèle économique plus résilient.
  • Conditions de travail durables : L’approche encourage l’adoption de pratiques de travail plus écologiques et durables (télétravail, optimisation des ressources, amélioration de l’ergonomie des espaces de travail). Cela conduit à une réduction de l’empreinte carbone tout en améliorant la qualité de vie au travail.
  1. Répondre aux évolutions sociétales
  • Bien-être mental et attractivité de l’entreprise : Face aux attentes croissantes des employés et des jeunes talents en matière de qualité de vie au travail, de diversité, et de soutien à la santé mentale, une approche holistique renforce l’attractivité de l’entreprise et la rétention des talents. En prenant en compte les dimensions mentales et sociales de la santé, l’organisation peut répondre aux nouvelles attentes des travailleurs et assurer sa pérennité dans un marché du travail en pleine mutation.
  • Inclusion et équité : L’approche holistique favorise des pratiques inclusives et équitables qui tiennent compte des besoins diversifiés des collaborateurs (handicap, flexibilité, égalité des genres). Ces pratiques sont de plus en plus importantes pour les parties prenantes et s’alignent avec les exigences de la CSRD en matière de transparence et de responsabilité sociale.
  1. Enjeux économiques et résilience de l’entreprise
  • Productivité accrue : Une meilleure santé globale des employés conduit à une plus grande productivité, à une réduction de l’absentéisme et du turnover, et à des gains en termes d’efficacité opérationnelle. En repensant le modèle économique autour du bien-être des employés, l’entreprise peut améliorer ses performances financières.
  • Réduction des coûts liés à la santé : En intégrant la santé comme un levier stratégique, l’entreprise peut diminuer les coûts associés aux maladies professionnelles, aux accidents de travail et aux arrêts maladie. Cela permet de mieux maîtriser les risques économiques associés à la santé et de renforcer la résilience financière.
  1. Mesurable et quantifiable : Indicateurs clés de performance de la santé globale

Pour que l’approche holistique de la santé soit mesurable et quantifiable, il est essentiel de définir des indicateurs clés de performance (KPI) qui couvrent toutes les dimensions de la santé globale. Ces indicateurs permettent de suivre les progrès et de les intégrer dans le rapport de durabilité exigé par la CSRD.

  1. Indicateurs de santé physique
  • Taux d’absentéisme : Mesure la fréquence et la durée des absences pour des raisons de santé, reflétant ainsi le bien-être physique général des employés.
  • Fréquence des accidents du travail : Mesure la sécurité des conditions de travail, un facteur important dans l’amélioration des conditions physiques des travailleurs.
  • Taux de maladies professionnelles : Suit les pathologies spécifiques liées aux conditions de travail (TMS, problèmes respiratoires, etc.), permettant d’évaluer les risques physiques présents dans l’organisation.
  1. Indicateurs de santé mentale
  • Taux de satisfaction des employés : Mesure du bien-être psychologique et de la satisfaction globale des employés au travail.
  • Niveau de stress : Indicateur mesurant le niveau de stress ressenti par les collaborateurs. Des enquêtes régulières peuvent capter les tendances liées au stress et au burn-out.
  • Utilisation des programmes d’assistance : Mesure l’usage des programmes de soutien psychologique ou de gestion du stress par les employés, fournissant des données sur la prise en charge de la santé mentale.
  1. Indicateurs de santé sociale
  • Engagement des collaborateurs : Mesure du niveau d’engagement et de loyauté des employés, souvent lié à la qualité de vie au travail et à l’harmonie dans l’équipe.
  • Indice de diversité et inclusion : Permet de suivre la représentation des groupes minoritaires, l’égalité des genres, et l’inclusion des personnes en situation de handicap dans l’organisation.
  • Turnover : Suivi des départs volontaires ou forcés, révélateur de problèmes de bien-être social ou de conditions de travail insatisfaisantes.
  1. Indicateurs liés aux impacts environnementaux et gouvernance
  • Empreinte carbone des opérations liées au travail : Mesure de la réduction des émissions liées aux déplacements des employés (télétravail, déplacements professionnels) et à la consommation énergétique des bâtiments de travail.
  • Taux d’implémentation de politiques de gouvernance de santé : Suivi des politiques mises en place pour la gestion de la santé au travail, notamment en matière de formation, de prévention des risques psychosociaux, ou de responsabilité managériale.
  1. Repenser le modèle économique avec une stratégie de santé durable

En utilisant ces indicateurs de santé globale, l’entreprise peut repenser son modèle économique pour devenir plus résiliente, durable et conforme aux exigences ESG de la CSRD.

  1. Soutenir une économie régénérative
  • Modèle centré sur l’humain : En plaçant le bien-être des employés au cœur de la stratégie, l’entreprise investit dans le capital humain à long terme, un levier clé pour une performance durable.
  • Efficacité opérationnelle et durabilité : Réduire les impacts négatifs sur la santé et améliorer les conditions de travail conduit à une plus grande productivité tout en limitant les coûts indirects liés à la dégradation de la santé. Cela contribue à un modèle économique plus durable, capable de répondre aux crises économiques et sociales.
  1. Anticiper les risques futurs
  • Résilience face aux changements climatiques et sociaux : En intégrant les risques liés à la santé globale dans la stratégie économique, l’entreprise se dote d’outils pour mieux anticiper et répondre aux crises climatiques, économiques ou sanitaires. Cette approche systémique offre une vision complète des risques ESG.
  • Répondre aux attentes des investisseurs et parties prenantes : Avec la pression croissante des investisseurs et régulateurs sur les questions ESG, une approche holistique de la santé, mesurable et quantifiable, renforce la crédibilité et la transparence de l’entreprise sur la scène internationale.

Conclusion

Une approche holistique de la santé, intégrée aux stratégies économiques et de durabilité, permet aux entreprises de s’adapter aux évolutions sociales, climatiques et économiques. Cette approche est pertinente, mesurable et quantifiable grâce à l’utilisation d’indicateurs clés de performance en matière de santé physique, mentale et sociale. Elle permet de construire un modèle économique résilient, centré sur l’humain et en phase avec les exigences ESG de la CSRD, tout en garantissant un impact positif sur le bien-être des collaborateurs et l’environnement.

 

Naceol fort d’une réflexion de 30 experts pluri et interdisciplinaire sur une durée de 12 ans a pour mission au sein de votre organisation de :

1/Mesurer l’état de santé globale d’une population ciblée par 8 déterminants individuels sociaux économiques et environnementaux

2/ Présenter au comité de direction et parties prenantes un rapport de durabilité comprenant :

  • Un état présent « le Bien-Vivre » Indicateur clé de performance
  • Un état dynamique « le Bien-Vieillir » Indice de robustesse

3/ Fournir des axes d’amélioration permettant :

  • A l’entreprise, de passer d’une approche réactive à une approche proactive, d’anticiper les problèmes de santé et de bien-être, de prévenir les risques, d’améliorer la satisfaction des employés et de réduire les coûts liés aux arrêts de travail et au turnover, de définir des trajectoires garantissant la conformité avec les exigences sociales de la CSRD tout en renforçant la responsabilité sociale de l’entreprise et son attractivité sur le marché du travail.
  • A l’Individu, de se rendre acteur de sa santé globale et autonome dans la gestion de celle-ci par le développement du  pouvoir d’agir et des compétences psychosociales.