Le collectif Pour une France en Forme, à travers son étude scientifique mené par le Pr. François CARRÉ, cardiologue, présente un constat alarmant sur la réduction de la capacité physique des adolescents dans le temps et la gravité de la situation sanitaire.
Cette étude comparative sur 9000 collégiens montre la baisse significative des capacités physiques des collégiens d’aujourd’hui par rapport à ceux d’il y a 35 ans.
Le constat est simple : les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent plus courir aussi vite que les enfants des années 80, de même que 3 enfants sur 5 sont incapables d’effectuer 4 sauts à cloche pied à la suite. En somme ils sont en moins bonne forme que des personnes actives de 65 ans.
Fatalement, ces capacités continuent de baisser.
Problématique majeure, ces adolescents se préparent déjà à contracter des maladies chroniques, à faire face à une augmentation des risques cardio-vasculaire et d’infarctus du myocarde, à une normalisation du surpoids et de l’obésité, ou encore à l’augmentation de diabète de type-2 et autres maladies inflammatoires et métaboliques prématurées, normalement observables que chez l’adulte.
La sédentarité et l’inactivité physique, accentuée par le temps passé devant les écrans, sont les grands responsables de la baisse des capacités physiques des adolescents et donc de leur capital santé. L’espérance de vie de cette population est directement impactée.
Ceci impactera également l’ensemble du système sanitaire avec la nécessité de prise en charge de nombreux patients atteints de maladies chroniques supplémentaires, avec des conséquences sociales et économiques majeures, entraînant notamment un déficit en moyens humains pour le monde du travail. Le sport et l’activité physique faisant partie de la prévention primaire des maladies chroniques et du vieillissement.
« Nos collégiens de 15 ans préparent leurs infarctus du
myocarde à 30 ans », cite le Pr. CARRÉ.
Cependant cette bombe à retardement extrêmement préoccupante pourrait être inversée de manière significative par la pratique de l’activité physique et sportive modérée et régulière.
Malgré quelques progrès en ce sens avec l’avènement des JO de Paris 2024, la prise de conscience collective est encore trop faible pour inverser concrètement cette décadence. La plupart des adolescents inactifs aujourd’hui sont encore au stade d’apprentissage psychomoteur à l’instar des enfants au lieu d’être dans la pratique réelle d’un sport et dans la progression.
Inverser ce vecteur négatif devient un enjeu de santé publique majeur si nous voulons préserver le capital humain de notre société !