Généralités :

Si on se réfère à l’Encyclopédie Universelle, le terme « immunologie » vient d’« Immunis » qui désignait l’exemption de charges, d’impôts chez les Romains. 

Les bactériologistes du XIX siècle ont ainsi caractérisé la protection (biologique) contre les infections comme réaction immunitaire. 

Les progrès des pionniers français de l’immunologie à la fin du XIX siècle ont permis de mieux caractériser les phénomènes d’anaphylaxie c’est-à-dire de réaction d’un organisme à une substance étrangère. 

En a découlé la notion de Soi, du Vivant, et les mécanismes de défense du Soi.

Les progrès de la chimie organique, la naissance de la biochimie et de la biologie moléculaire ainsi que la vision microscopique des cellules et des tissus a permis de comprendre quels étaient les acteurs de la réaction immunitaire. Ceux-ci sont considérés comme les gendarmes de l’organisme.

Face à une agression ou considérée comme telle, l’organisme fait intervenir une immunité non spécifique portée par des cellules qui se dirigent vers tout type d’agresseurs ; cette barrière dépassée, une immunité spécifique entre en jeu avec des réactions immunitaires qui dépendront de la composition du corps étranger dénommé antigène.

L’’antigène, une fois captée par une cellule phagocytaire (macrophage (digestion) ou d’autres cellules sentinelles) est présenté à une autre cellule « blanche » pivot de l’immunité : le lymphocyte, présent dans le sang et les organes lymphoïdes (ganglions,thymus….).

Schématiquement on distingue 2 types d’immunité : 

  • Une immunité humorale (par anticorps) 
  • Une immunité cellulaire : ces lymphocytes activent d’autres lymphocytes pour combattre directement l’ennemi ou bien leur font fabriquer des molécules ciblant l’antigène : les ANTICORPS.

Il existe des réactions immunitaires adaptées à l’organisme : c’est le cas dans la défense des infections où les antigènes sont principalement bactériens ou viraux. 

De même, la réaction immunitaire peut être mémorisée pour être amplifiée lors de la vaccination anti-infectieuse.

Les réactions inadaptées peuvent être de trois types :

Hypersensibilité : 

La réaction de l’organisme à un antigène est exacerbée et aboutit à une allergie avec ses symptômes (comme l’asthme) ; on parle ici de réaction entre un allergène et un anticorps/ou une cellule immunitaire. 

Il s’agit aussi d’un des mécanismes de l’intolérance médicamenteuse et alimentaire. Les nouveaux allergènes apportés par les aliments exotiques et industriels ne font qu’amplifier ce phénomène.

Immunodéficience : 

Il s’agit d’une réaction inefficace contre un antigène. 

Les causes sont nombreuses : un déficit immunitaire est source d’un appauvrissement en cellules et/ou en anticorps spécifiques. 

Ce déficit peut être inné, d’origine génétique ou le plus souvent acquis au cours de l’existence. Un traitement dirigé contre la croissance cellulaire (anti-mitotique) peut détruire le stock des cellules de défense, le sujet est alors vulnérable à toutes les infections en comparaison avec un sujet sain. 

Plus subtilement la réaction peut être rendue impossible car l’antigène cancéreux avance masqué et est protégé de l’attaque des cellules immunocompétentes.

Auto-immunité : 

Il y a une réaction inappropriée :la réaction de défense immunitaire se fait contre SOI, c’est-à-dire contre ses propres composants cellulaires et tissulaires ! 

C’est le cas de nombreuses maladies « auto-immunes » comme la polyarthrite rhumatoïde, les thyroïdites, mais on en découvre de plus en plus …..

En guise de conclusion :

Un domaine en recherche est celui des relations entre immunité et microbiote intestinal : L’éducation de nos cellules immunitaires. 

C’est-à-dire leur capacité à réagir de façon appropriée se fait pendant toute notre jeunesse, intervient l’environnement antigénique et en particulier les relations bonnes ou mauvaises avec les bactéries qui nous colonisent. C’est une véritable symbiose entre l’homme et son environnement biologique. 

Un déséquilibre du par exemple à une mauvaise utilisation des antibiotiques risque de perturber la symbiose et d’entrainer de nombreuses pathologies allergiques ou non.

L’immunité est un TOUT : on découvre aujourd’hui des relations entre les cellules immunocompétentes et le fonctionnement cérébral. Le décryptage du langage entre les cellules n’est qu’à son début, il nous apprendra à mieux comprendre notre SOI.

Comment explorer l’immunité ? 

Il existe de nombreux examens cliniques, biologiques, cytologiques et enfin « immunologiques » pour caractériser la REACTION de l’organisme au NON SOI et voir si elle est efficace. 

Il est plus difficile de parler d’immunité dans un bilan de Santé sans faire des examens complets ; néanmoins une anamnèse policière avec le déchiffrage de tous les évènements de vie permet au soignant de suspecter un désordre immunitaire et de l’adresser aux spécialistes.

Très souvent des règles hygiéno-diététiques bien comprises et acceptées permettront à l’individu de sortir du cycle des réactions immunitaires inappropriées et de retrouver la santé.

Enfin la notion d’immunité équilibrée peut être comprise comme la CAPACITE de l’organisme à AGIR, il existe des interactions probables entre réactions immunitaires, troubles de l’humeur, motivation et volonté …. 

Il est aujourd’hui impossible d’en donner une explication biologique mais il nous est possible de travailler sur l’individu en déroulant dynamiquement son schéma existentiel de façon à repérer les événements en corrélation qui font sens. C’est le grand projet, grâce à l’intelligence artificielle bien maitrisée de construire pour un individu donné et un collectif des liaisons entre les forces et besoins qui caractérisent un ETRE dans son environnement.