Corrélations entre troubles du sommeil & addictions

Aujourd’hui le manque de sommeil devient une problématique majeure dans notre civilisation. 

En effet, nos modes de vie sollicitant et effervescent mettent de plus en plus à mal la qualité et la durée de notre sommeil. Pourtant le sommeil est un facteur régénérateur d’énergie parmi les 3 grandes sources dont dispose l’organisme d’un point de vue biologique (respiration, sommeil, alimentation), s’en priver d’une ou en partie aura inévitablement des conséquences sur notre santé globale. La qualité et la quantité de sommeil sont des facteurs faisant partie d’un ensemble de déterminants de la santé. 

Le sommeil joue un rôle dans la protection de notre état de santé, de bien-être et d’équilibre. A défaut, les troubles du sommeil entraînent des conséquences sur le physique et le psychique de l’organisme. Par constat scientifique, les personnes concernées par ces troubles du sommeil ont une facilité à développer des tendances addictives, soit stimulantes, soit hypnotiques sans pour autant avoir la conscience des effets délétères de ce type de comportement.

Que sont les troubles du sommeil ?

Les troubles du sommeil sont les phénomènes qui viennent perturber la durée, le déroulement et la qualité du sommeil.

Lorsque nous dormons, nous passons par différentes phases qui se succèdent et forment ainsi le cycle du sommeil (léger, lent et profond, paradoxal).

C’est lors d’un dysfonctionnement du déroulement de ces cycles que les troubles du sommeil apparaissent.

Nous pouvons les distinguer en 3 catégories :

  • Les dyssomnies (impact sur le temps et/ou la qualité)
  • Les parosmies (affectation du comportement du dormeur sans pour autant affecter son état d’éveil)
  • Les troubles liés à des impacts psychiatriques (ex : dépression)

D’une manière générale, les troubles du sommeil sont provoqués par des facteurs d’hygiène de vie et de comportement. 

Les causes générales de ces troubles : 

  • Les écrans lumineux
  • Le manque d’activité physique et sportive dans la journée
  • La consommation de produits excitants et d’alcool
  • Manger juste avant de se coucher
  • Le stress, l’anxiété et la dépression

Dans la thèse de médecine présentée à l’université Claude Bernard Lyon par le Dr MOREAU Mylène, il nous est montré les liens « bidirectionnels » entre le sommeil et les comportements d’addictions.

Ici bidirectionnel est présenté comme suit :

  • Une apparition de troubles du sommeil peut engendrer une addiction
  • La disparation d’une addiction peut tendre à l’apparition de troubles du sommeil

Lien de la thèse 

Parmi les différents résultats de cette thèse qui s’appuie sur de nombreuses études scientifiques réalisées au préalable, nous notons l’association entre les troubles du sommeil et l’augmentation de l’usage de tabac, d’alcool et de cannabis chez les individus, consommées dans une volonté d’automédication, soit à visée hypnotique soit stimulante pour palier la qualité de sommeil moindre.

Cette étude montre également la sévérité de l’usage d’alcool et d’autres substances nocives lors de présence de troubles du sommeil.

En parallèle, les substances addictives dégradent les éléments chimiques (neurotransmetteurs) impliqués dans la régulation des cycles de veille et de sommeil.

Cette thèse conclue ainsi en partie que les troubles du sommeil peuvent être à la fois cause, mais aussi conséquence directe dans les comportements addictifs et usages de ces substances. Les effets alimentent la cause.

La dette de sommeil est importante en France. 

Cette étude nous montre notamment que :

  • 16 à 28% de la population française se plaint de troubles du sommeil
  • Une majoration de ces chiffres est présente chez les personnes faisant usage de substances addictives, comme l’alcool : 36 à 72%
  • Et que 90% des alcoolodépendants en souffrent.

Conséquences des troubles du sommeil

Les troubles du sommeil ont un impact important sur la qualité de vie et le bien-être des individus en favorisant l’apparition des Troubles Musculo-squelettiques, des troubles de l’humeur (stress anxiété, émotion, impulsion) et intellectuelles (attention, mémoire, concentration) pouvant influencer les relations familiales, professionnelles (absentéisme, accidents du travail, désengagement) et sociales (relations positives et authentiques dégradées) des individus. 

Conséquences d’un manque de sommeil :

  • Favorisation des TMS
  • Réduction de la vigilance, de l’attention, de la concentration.
  • Difficultés de mémorisation et d’apprentissage.
  • Troubles de l’humeur, irritabilité. 
  • Augmentation de l’Indice de Masse Corporel, surpoids.
  • Vulnérabilité au stress, aux addictions.
  • Troubles psychiques graves, dépression.
  • Risques d’hypertension, maladies cardiovasculaires. 
  • Troubles métaboliques : cholestérol, diabète et obésité.
  • Baisse des défenses immunitaires. 
  • Augmentation de risques infectieux.

Quelles actions l’entreprise doit mettre en place dans son amélioration ?

L’entreprise, d’un point de vue réglementaire, se doit de prévenir le bien-être et la santé de ses salariés en articulant Santé et Santé au Travail.

Pour ce faire elle possède 3 mesures de prévention :

  • Organisation : Prévoir des moments de récupération d’énergie
  • Matérielle : Sur le poste de travail (ex : exercices de cohérence cardiaque) ou des lieux adaptés d’espace de sieste
  • Formation : Actions qui vont concourir à l’accompagnement et au développement à un meilleur sommeil

C’est pourquoi il est important de faire au sein de l’entreprise un lieu de santé en aménageant des espaces permettant la récupération et le sommeil pour maintenir les équilibres et la performance de ses salariés.

Amener une politique au point de vue de la qualité de vie et des conditions de travail tout en respectant les obligations réglementaires n’est pas un effort à charge mais bien un investissement puissant par un R.O.I positif (retour sur investissement) grâce l’amélioration du capital immatériel de l’entreprise, ses salariés, qui performent. 

Pour cela NACEOL est capable d’accompagner les entreprises qui comprennent cette importance et veulent mettre en place ce type de projets, par différentes formations, interventions et accompagnements pour la mise en place de lieux sur des thèmes variés tels que la cohérence cardiaque, sieste/micro-sieste, du travail de respiration, ou encore de l’hypnose.

Notre solution : RAICE l’indicateur QVCT

Chez NACEOL, grâce à ses données scientifiques recueillies lors de 10 années de recherches par son outil RAICE l’indicateur QVCT et travaillés par analyse factorielle et mathématique, nous avons pu corréler 4 autres déterminants de santé en plus, en lien avec le sommeil et la récupération qui jouent un rôle dans le maintien du capital santé, des équilibres, de la qualité de vie, des conditions de travail, du bien-être et du maintien énergétique :

  • L’Équilibre mental (épanouissement et efficacité personnelle, gestion du stress, équilibre entre vie personnelle et professionnelle)
  • L’Espace dans lequel on évolue (sentiment de protection, d’avoir sa place, vivre dans un lieu favorisant les conditions de travail et de vie)
  • Le Management au travail (reconnaissance, relations, valorisation)
  • Son Organisation (facteurs psycho-sociaux, sentiment d’utilité, contribution à l’évolution)

Le diagnostic réalisé par notre outil RAICE va pouvoir évaluer les corrélations entre le sommeil, les addictions, et les autres déterminants émergents de cette problématique.

Points à retenir : 

Bien dormir, c’est :

  • Adopter des horaires de sommeil réguliers
  • Se réveiller à son rythme
  • Pratiquer un exercice physique dans la journée
  • Prendre le temps de respirer
  • Faire un dîner léger
  • Faire une courte sieste en début d’après midi
  • Éviter les excitants après 15 heures
  • Éviter le tabac et l’alcool le soir
  • Se coucher dès les premiers signaux de sommeil
  • Prendre le temps de s’endormir
  • Éviter les somnifères
  • Se ménager un endroit favorable au sommeil
  • Favoriser les activités calmes et relaxantes en fin de journée

Les recommandations de la quantité de sommeil en fonction de l’âge :